vendredi 16 octobre 2009

Deux sources d'inspiration



Voici deux personnes qui me sont très chères, Francisco Avellan, mon prof de danse classique et Birgit Reimer, ma prof de yoga. Chacun à leur façon, Birgit et Francisco mettent l'accent sur l'alignement, favorisant des positions plus simples techniquement, mais qui doivent etre parfaitement réalisées. Le résultat: avec Francisco j'ai vraiment l'impression d'etre une danseuse, et avec Birgit, je crée de nouveaux espaces à l'intérieur de moi-meme. Corps et esprit en parfaite harmonie... merci à vous deux!

Bien dans son dessin


Tout le monde connait Margaux Motin, Adolie Day... il y a tellement d'illustrateurs de génie, dont on peut suivre le travail grace à internet. Aujourd'hui, une jolie petite illu intitulée "Bien dans sa vie", réalisée par Sophie Leblanc (son portfolio est en ligne sur http://www.sophieleblanc.com/).

lundi 12 octobre 2009

Des bonbons et de la pluie


J'ai assisté à mon premier spectacle de buto (une danse japonaise contemporaine) hier à San Francisco. "Ame to ame, candy and rain", jeu sur ce mot japonais qui signifie à la fois bonbon et pluie. Je voulais voir sans avoir lu, un regard neuf et innocent... j'ai donc été un peu décontenancée, mais quand meme emballée! L'atmosphère m'a rappelé le film Cube, assez suffocante, les personnages semblent enfermés dans une atopie, un lieu entre vie et mort, un lieu de folie, à la fois lourd et léger. La danse se mele au théatre, avec une scène assez drole qui joue sur le symbolisme de la table, dans laquelle les deux personnages se volent un petit bureau d'écolier. Sitot qu'ils mettent la main dessus, ils s'endorment irrémédiablement, revant peut-etre de bonbons et de pluie...

Expo Richard Avedon au MOMA




Petite journée downtown San Francisco en solo, aujourd'hui, avec en entrée une visite de l'exposition actuellement consacrée à Richard Avedon au MOMA. Superbes portraits (mes préférés: Marilyn, Bjork, Louis Armstrong et la série de portraits du père de R.A.). Intéressante réflexion autour du mouvement, qui m'a rappelé une expo des danseuses sculptées de Degas vue il y a quelques années. Peut-on représenter le mouvement par le biais d'arts qui a priori fixent, plantent (enterrent?) les objets et les etres? Réponse en images...

samedi 10 octobre 2009

Bright Star


Vu avec Maria, hier soir, le dernier film de Jane Campion, Bright Star, qui retrace l'amour entre le poète John Keats et une jeune femme prénommée Fanny. J'en retiendrai avant tout de sublimes images, celles qui ouvrent le film, avec une aiguille piquant sans relache le tissu; la scène dans la chambre où le vent gonfle le rideau jusqu'à Fanny, à l'image de son amour, entre présence et absence; une autre où la chambre devient refuge papillonnant; l'union entre les doigts de fée de Fanny la brodeuse et les doigts tachés d'encre du jeune poète. Magnifiques couleurs, les tenues de Fanny s'accordent avec l'espace qui l'environne... un grand plaisir pour les yeux!

mardi 22 septembre 2009

Belles plumes au féminin

Je reprends le gout de lire, en particulier de bons auteurs contemporains, parmi lesquels de nombreuses femmes, avec des écritures tour à tour fines, déchirantes, retenues, déliées, cruelles.

- Noelle Chatelet: j'avais été très émue par sa Dernière Leçon, j'ai lu La courte échelle avec beaucoup de plaisir. Un homme, une femme, un moulin. Et au milieu coule la vie, donc la mort.

- Laurence Tardieu: Puisque rien ne dure traite de la disparition (l'enlèvement, la maladie incurable), montrant avec justesse comme celle-ci sépare et unit ceux qui s'aiment.

- Alice Ferney: lu presque à la suite L'élégance des veuves, Les autres et La conversation amoureuse.

-et aussi Annie Ernaux, Corinna Bille, Jane Sautière... YOU GO GIRLS ;)

It's about time...

...to wake up, and to make up (for lost time).

vendredi 23 janvier 2009

le travail, un Ravel, deux Pagano, Nantes & Beirut...

des dizaines de petits bonheurs-papillons...

-le travail: et oui, j'ose le dire, je ne sais pas combien de temps cela va durer, mais je suis contente de travailler, d'avoir un patron, des collègues, une table de travail, une fiche de paie, mais surtout d'être traductrice. Un métier d'ombre, parfois de boue, en fait un joli petit métier humble et artisan. Pensées en vrac: le meilleur traducteur est celui qui sait se faire oublier, car si on pense à lui, c'est en général mauvais signe / Plusieurs grands écrivains ont été ou sont des traducteurs, dont Yves Bonnefoy (on peut toujours rêver) / la langue française... what a beauty!

-un Ravel, celui d'Eschenoz, dont l'oeuvre, décidément, me plaît beaucoup. J'aime son humour serein, la tristesse qui joue à cache-cache dans ses textes. Echenoz et l'originalité de son traitement des voyages: des personnages qui voyagent sans bouger, ou sans jamais arriver, ou en allant juste pour le fait d'aller, ou qui tournent en rond.

-deux Pagano: Les Mains gamines et Les Adolescents troglodytes, surtout ce dernier à vrai dire. Une écriture qui fouille, qui fore, sans pourtant s'apesantir. Dureté et douceur se mêlent, la nature n'est jamais (que) paysage.

-Beirut: j'ai découvert tout récemment ce groupe américain de folk emmené par Zach Condon, 23 ans, un jeune américain qui s'est frotté à la musique d'Europe centrale sans se piquer, c'est bôôô, et ça s'écoute le matin à fond en allant au travail (que l'on aime, donc)! Mes morceaux coups de coeur: Nantes, The Gulag Orkestar, Postcards from Italy.

et aussi: le cours de yoga de Birgit, la tendresse de Ray, la gentillesse de Linda, la disponibilité de Julien, la dégaine oh so british des petits Cosmo et Skye, le pot de pistou maison de la semaine, la Silicon Valley, les yaourts de Fraîche, le powerpoint de Lorraine, les blurbs du mercredi, les messages facebook pour mon anniv.

vendredi 2 janvier 2009

des voeux et des livres

Du soleil, des arbres et de la paix pour tous en 2009! Et pour bien commencer l'année, deux livres:
Fragmentation d'un lieu commun. Découvert Jane Sautière avec Nullipare. Il est ici question de l'espace carcéral, que Sautière nous livre par fragments. Ce qui est en jeu, c'est une écriture qui veut dire, imposer à la mémoire, tout en demeurant pudique. L'identité sans le voyeurisme, la réalité sans la complaisance - elle y parvient parfaitement.

Courir de Jean Echenoz. Je pense qu'une telle biographie, marquée par les répétitions et inscrite dans le contexte historique du communisme tchèque, convient tout à fait à Echenoz - ou plutôt qu'Echenoz convient tout à fait à une telle biographie. C'est le parcours d'Emile Zapotek, simple apprenti devenu l'homme le plus rapide du monde devenu éboueur.