jeudi 14 août 2008

I love Berlin!




Je l'avoue d'emblée, la raison principale du choix de Berlin pour ma première semaine en solo depuis la naissance d'Ella (et oui!) n'est pas très glorieuse: un billet A/R presque donné... Mais dès la lecture de mes guides (à recommander tous les 2: celui de National Geographic et un bon p'tit Lonely Planet), j'ai su que j'allais être emballée. Et ça n'a pas manqué, ich liebe Berlin, Berlin rocks, le mot qui me vient à l'esprit me fait honte, mais je vais l'assumer: COOL.
Incroyable, incroyable ville que j'ai eu la chance de sillonner pendant 6 jours. Avec cette "gestion" tout à fait particulière de l'histoire (et quelle histoire!), ce choc entre passé, présent et futur. Deux/trois mots sur quelques moments forts...

Le musée Kathe Kollowitz (il s'agit d'une artiste du début du XXème siècle très connue en Allemagne, dont la peinture relève du genre expressioniste. La thématique de la maternité en lien avec la mort, qu'elle prend/peint à bras le corps, est originale et très émouvante); le Musée de Pergame (entre Grèce et Babylone, entre l'autel de Pergame et la Porte d'Ishtar, de grandioses trésors de l'Antiquité. A compléter par la visite de l'Altes Museum, ne serait-ce que pour admirer la si belle Nefertiti, et aussi, quand même, ces merveilleuses petites statuettes des Cyclades qui rappellent les sculptures de Brancusi). Et enfin, et surtout peut-être, le musée Berggruen, avec une collection surprenante de Paul Klee, dont j'ai vraiment redécouvert l'oeuvre, et qui méritera certainement un petit post à lui tout seul!

Berlin n'est bien sûr pas seulement une ville de musées, mais se dévoile au gré des ballades dans ses quartiers, comme celui de Prenzlauer Berg: un peu bobo, le bo de bohême semblant encore dominer le bo de bourgeois... un petit village dans la ville qu'il fait bon découvrir en flânant un jour de marché.

Il y aurait beaucoup plus à dire, mais je préfère publier ce post sans trop tarder. Ne serait-ce que pour le plaisir et les souvenirs que sa (re)lecture permettra.

Valse avec Bachir


Beau film d'Ari Folman; je l'ai vu il y a déjà plusieurs semaines, mais j'y repense souvent, et à chaque fois c'est un petit bonheur.
Il s'agit à la fois d'un film d'animation et d'un documentaire. Bien sûr, la thématique de la mémoire traumatique m'est particulièrement chère; ici le metteur en scène représente les mécanismes de la sienne par rapport à sa participation à la guerre du Liban alors qu'il était jeune soldat, l'oubli laissant peu à peu place aux souvenirs effrayants du massacre de Sabra et Chatila.

Sur un plan esthétique, ce film est une petite merveille. Les images sont somptueuses, d'une fluidité époustouflante (fluide est vraiment le mot adéquat - d'ailleurs les images aquatiques sont récurrentes), notamment dans cette scène initiale où une meute de chiens est lancée en pleine ville. Extra-ordinaire palette: noir, or, gris, blanc et argent. L'image animée revêt ainsi presque les couleurs d'une photographie sepia. Art et Histoire.

Les dernières images... l'animation laisse place à de terrifiantes images réelles (filmées) des massacres. L'art qui s'efface (ou pas) face à l'horreur de l'histoire, c'était tout le sujet de ma thèse...

Encore remarquées, les consonnances si particulières de l'hébreu - les mots semblent sourdre d'une extrême profondeur.

lundi 4 août 2008

Petits bonheurs en retard

dans le désordre, car apparemment les cerveaux (en tout cas le mien) fondent au soleil, et quatre par quatre, en tout cas quatre ce soir, car un filet mignon attend que je lui fasse sa fête...

- voir des arbres à perte de vue dans l'Olympic Peninsula National Park près de Seattle. Des petits, des grands, des maigres, des gros, tous verts, tous beaux, les arbres, c'est ma cam!

- se promener sur les berges du Rhône à Lyon. Ce qui frappe, lorsqu'on s'y promène, c'est que tout le monde a l'air heureux. Et pour cause, se balader au bord de l'eau, parmi les arbres et les fleurs, en regardant les bateaux, les canards et l'Hôtel-Dieu, c'est quand même un sacré petit bonheur!

- mes filles face aux animaux: à l'aise Blaise sur des poneys, au boulot on n'est pas là pour rigoler il faut brosser les chèvres du zoo de Los Angeles, chut on se tait pour observer le papillon qui s'est posé "sur le pollen", pof le doigt sur la limace verte qui n'avait rien demandé à personne mais c'est trop "golo" quand ses "cornes" se recroquevillent, etc, etc.

- de très belles lectures: Terrasse à Rome (Pascal Quignard), un petit bijou avec de merveilleuses phrases finement ciselées, et Je ne suis pas sortie de ma nuit; Annie Ernaux livrant sans fards la fin de vie de sa mère atteinte de la maladie d'Alzheimer.